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Pédoland Documentaires - 16 juillet 2024

Éducation à la sexualité à l’École

De la prévention à la sexualisation précoce.

Analyse synthétique du rapport de SOS Éducation

Depuis une décennie, le CEDIF alerte au sujet d’un discours sur la sexualité et le « genre » enseigné à nos enfants dans les écoles.  Plus largement, nous nous interrogeons sur des récits de propagande pro-étatiques au sein de « l’éducation nationale ».

SOS Éducation s’est également penchée sur ces points, jusqu’à faire l’objet d’une cabale du pouvoir politique dont l’objet était de la détruire.

Nous lisons donc avec intérêt son rapport sur l’éducation à la sexualité à l’école réalisé avec l’appui des Mamans Louves ainsi qu’un comité d’experts pluridisciplinaires, dont nous vous livrons les points saillants.

Le point de vue des parents

Le préambule de ce rapport rappelle le principe de l’autorité parentale et l’impératif de préserver un développement psychique des enfants les préservant de traumatismes. Il apparaît effectivement que la notion même d’éducation ne peut être abandonnée à des propagandistes et appartient d’abord aux parents.

D’abord le sujet est abordé par l’anecdote, celle de parents qui s’étonnent d’une éducation sexuelle pour des enfants dès l’âge de 6 ans et qui la désapprouvent, ainsi que le révèle un sondage IFOP :

Le rôle de l’école, qui était de former à un bon niveau de culture générale, ne semble plus tant être l’instruction qu’une vision tout à fait particulière de la santé scolaire. Ceci alors même que les résultats scolaires et l’état de santé mentale de nos jeunes se dégradent. Ainsi de 2014 à 2019, la proportion d’adolescentes dépressives a doublé.

Alors pourquoi faire le forcing sur la sexualité à l’école ?

Les inspirations du programme

La sexualisation de l’enfant découle des rapports Kinsey, ce champion de la « libéralisation sexuelle » prétendait que le bébé aurait une sexualité. Une thèse dénuée de tout fondement scientifique comme le rappelle Régis Brunod, pédiatre, et qui va à l’encontre des processus habituels de développement de l’enfant.

La sexualité du nouveau-né est donc un fantasme pédophile. Alfred Kinsey, dont l’institut était financé par la fondation Rockfeller, s’adonnait à l’apologie de la pédophilie. Après sa mort, ses idées seront en partie introduites dans des programmes d’éducation sexuelle destinés aux écoles américaines à travers le « Sex Information and Education Council of the United States » (SIECUS). La directrice médicale du Planning familial devient la première présidente de ce concile dont le programme d’enseignement inspire celui diffusé à partir de 5 ans à l’instigation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)[1].

Le processus de développement de l’enfant est ensuite détaillé sous le principe qui veut qu’avoir un sexe n’implique pas d’emblée une activité sexuelle, mais que les jeunes enfants pour lesquels un comportement sexué est constaté sont dans l’imitation sans prendre encore conscience du caractère interdit ou non de ce qu’ils imitent. Une attitude sexuée renvoie donc à ce que l’enfant a vu, à ce qu’il imite. Mais parler de sexualité à un enfant avant sa puberté n’a pas de sens pour lui, car il n’est pas en capacité d’élaborer cognitivement des désirs dont il ne connaît pas la nature.

Une agression psychologique de l’enfant

Face à l’hypersexualisation de la société et de l’accessibilité à la pornographie, l’éducation à la sexualité ne compense pas les effets négatifs de ces contenus inappropriés mais représente une effraction psychique qui peut interférer dans le développement affectif et sexuel du futur adolescent. Le rôle des institutions n’est donc pas de surexposer en normalisant la pornographie mais de protéger l’enfant contre de tels contenus.

C’est d’ailleurs ce que font des parents responsables qui n’exposent pas leur sexualité aux enfants, de la même façon que les adolescents n’évoquent pas leurs pulsions sexuelles à leurs parents. Cette barrière saine entre les parents et les enfants tombe à l’école puisque ce sont des adultes qui imposent une éducation à la sexualité aux enfants.

SOS Éducation nous cite de nombreuses interventions auprès de publics scolaires, nous pouvons en détailler deux.

La première date de janvier 2023 dans une classe de CM2 d’une école primaire de la Loire. Ce jour, sans que les parents n’aient été prévenus, une infirmière intervient pour affirmer que « pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon », « qu’elle peut aussi caresser délicatement les testicules du garçon », « que le garçon suce le vagin de la fille peut avaler quelque chose ». Elle précise qu’on « peut faire le sexe dans les fesses » avec d’expliquer que l’on peut changer de sexe et prendre des médicaments pour bloquer la barbe et les poils. Les enfants ont été choqués et certains en ont parlé à leurs parents qui ont été reçus par la directrice de l’établissement qui n’a a pas moins continué à permettre à cette infirmière d’intervenir dans ses classes. L’infirmière a été soutenue par le syndicat Sud éducation.

La deuxième intervention en mars 2023 se fait encore dans une classe de CM2, cette fois l’intervention est associative et les parents ne sont toujours pas informés de cette séance particulière. L’acte sexuel est ainsi décrit : « être en sueur, le zizi qui explose, la femme monte sur l’homme et son zizi gonfle. Il va presque exploser ». Le changement de sexe est aussi abordé : « Le corps nous appartient, du coup on est libre de choisir si on veut devenir une fille ou un garçon, on peut changer quand on veut même si la nature nous a fait différents. » Des parents, alertés par leurs enfants, se plaignent à la direction. La directrice réunit les enfants en leur disant qu’il fallait lui en parler avant de parler à leurs parents après leur avoir fait dire ce qui les avait choqués. Elle rappelle ce qui a été dit en face des enfants : l’acte sexuel, l’excitation, le pénis qui durcit.

Enfin, ne passons pas à côté de « Zizi et zézette » racontée par une enseignante de moyenne section de maternelle à sa classe :

L’OMS réforme l’éducation à la sexualité

Si l’on a pu penser que l’éducation à la sexualité pouvait permettre d’alerter les enfants en prévention des violences sexuelles, cet objectif est devenu annexe depuis que les recommandations de l’OMS se sont de facto imposées.

Les nouveaux enjeux sont désormais marquées par les préoccupations LGBT + à savoir la tolérance envers la sexualité et les différents modes de vie qu’elle commande, le respect de la diversité sexuelle, des identités sexuelles et de genres. L’enfant y est conçu comme détaché de l’emprise parentale et le modèle de famille nucléaire est jugé traditionnel, dépassé. Pour l’OMS, l’État doit infléchir la conception de la famille, il est question d’inviter les jeunes à se sensibiliser aux luttes communautaires et aux formes de plaisirs que l’on qualifiait autrefois de déviants.

Des objectifs pédagogiques pour les tout-petits incluent ainsi : « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, devenir conscient de son identité sexuelle », « de 4 à 6 ans, l’enfant doit avoir conscience qu’il peut choisir … et de 6 à 9 ans, qu’il doit se réaliser dans ses relations et avoir conscience qu’il est son propre responsable ! ». Très préoccupant, l’enfant n’est évidemment pas responsable de ce qu’il peut vivre dans une sphère sexuelle. La santé mentale des jeunes est affectée par de telles considérations.

L’OMS est bien mise en cause dans l’orientation actuelle des cours de sexualité à travers le développement du concept de droits sexuels inclus dans des droits humains et de sexualité citoyenne. Ces droits dits souples ne possèdent pas le caractère obligatoire des droits objectifs (écrits dans les différents codes), mais reposent sur des recommandations, des chartes, dont l’objectif est d’influencer les conceptions morales afin de s’imposer ensuite dans la loi. La France a adopté ces recommandations de l’OMS pour l’éducation sexuelle en Europe ainsi que la déclaration des droits sexuels de la Fédération du Planning Familial International afin de leur donner un caractère obligatoire.

SOS Éducation commet cependant une erreur grave en précisant que les promoteurs des recommandations de l’OMS se définissent comme Libertariens. Au contraire, les Libertariens rejettent toute ingérence étatique dans nos vies et celles de nos enfants ; c’est à ce titre que le CEDIF se revendique ouvertement Libertarien.

Par contre SOS Éducation ne se trompe pas quand elle précise que la finalité de cet enseignement est « la déconstruction de la famille traditionnelle et de la stabilité familiale et conjugale ». De la même façon l’Aide Sociale à l’Enfance, l’OMS mais également les groupes gauchistes participent à alimenter des luttes intersectionnelles antifamilialistes pour permettre une emprise toujours plus complète des institutions étatiques sur la société.


[1] L’éducation à la sexualité est enseignée de façon optionnelle de 1973 à 2001 dans les lycées, chaque établissement étant libre de l’organiser ou non.  À partir de 2001 l’enseignement devient obligatoire et orienté sur la contraception et l’IVG. C’est en 2018 que l’OMS transforme l’éducation à la sexualité comme une initiation à la sexualité sans tabous.