France Du Peuple

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Pédoland-ASE - 16 juillet 2024

Vont-ils enfin mettre sur le tapis les exactions de l’ASE ?

Pour Louffok et Créoff ceux qui parlent de placements abusifs sont des complotistes

Nous avions évoqué l’année dernière l’affaire du placement des bébés de Vitré. Cette douloureuse épreuve des parents avait été médiatisée et donna lieu à une polémique quant au placement abusif des nouveau-nés.

Les exactions de l’ASE, ce que les moins avertis qualifient de « dysfonctionnements » en évoquant des cas particuliers qui relèvent de placements abusifs, voilà l’objet de cette polémique.

Une polémique qui gène puisque pour certains sociaux le mot placement abusif est tabou. Il ne faut pas en parler et les journalistes qui osent employer ce terme honni font le jeu du « complotisme » et de l’estrème drouate. Michèle Créoff et Lyès Louffok, promoteurs du « Conseil National de la Protection de l’Enfance » dans sa ligne antifamilialiste, avaient à cette occasion donné des leçons de qu’il convient de dire ou surtout de ne pas dire. Une leçon de journalisme mode censure en somme.

Pour Lyès Louffok : « La réalité, c’est que, bien souvent, on retrouve les collectifs de parents victimes de placements abusifs dans les sphères complotistes, antivax, antisystème en général (…)  Ce qui est choquant, c’est de constater que les journalistes accordent plus de crédits à la parole de parents traumatisés qu’à une situation dont ils ne connaissent rien (…) L’emballement médiatique de cette histoire me désole et me sidère à la fois (…) ce qui me questionne, c’est l’absence de recul et de prudence journalistique  (…) Tous les médias ont cité des éléments de cette ordonnance de placement, pas un n’a expliqué le fond de cette décision. Il n’y a pas d’imbroglio judiciaire encore moins de confusion des autorités autour d’une décision de placement provisoire décidée, je le rappelle, par le parquet».

Pour Michèle Créoff  : « Les journalistes ont-ils pris la peine de (…) vérifier les carnets de santé de leurs enfants (…)  Là, avec cet emballement médiatique, comment voulez-vous que les enquêteurs puissent travailler sereinement et rendre leur décision dans l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit toujours primer sur le ressenti des parents ?  (…) Il y a une responsabilité médiatique à avoir lorsqu’on choisit de traiter ce sujet. »

Face à la voix des parents et des enfants victimes de ces placements abusifs, celle des défenseurs du principe d’un placement toujours justifié n’a pas de meilleurs défenseurs que Créoff et Louffok.

Remettre en question la toute puissance des sociaux, dont les enquêtes sociales sont réalisées en plein conflit d’intérêt et mènent logiquement à nombre de placements abusifs, voilà pourtant une nécessité de justice.

La commission d’enquête parlementaire sur l’ASE

La création de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’ASE relève de cette nécessité de justice et nous pourrions nous en féliciter.

Mais une telle commission ne serait qu’un simple écran de fumée, un maquillage pour l’opinion publique si elle ne se constituait que des sociaux de tous poils : élus départementaux, fonctionnaires de l’ASE, responsables associatifs collaborants.

Non une telle commission ne peut être crédible que si elle compte en son sein des « usagers » des dysfonctionnements, soit des familles, touchées ou non par des placements.

Des associations parmi laquelle, en premier lieu, le CEDIF, ont fait le travail d’alerter sur le système et les pratiques de la prétendue « aide sociale à l’enfance », l’ensemble de ceux qui ont participé à nos travaux constituent de facto cette commission non parlementaire qui a rendu ses conclusions et préconisations.

Nous sommes à ce titre un véritable « Comité de Vigilance des Familles ».

Comité de Vigilance contre commission d’enquête parlementaire ?

Nous pourrions nous réjouir de ce que notre idée soit reprise par la création d’un « Comité de Vigilance des Enfants Placés ». Certes, la dénomination n’est pas idéale car dénoncer le système, les pratiques filmées par « Zone Interdite » tout en parlant de toutes ces familles touchées par les placements abusifs impliquait d’unir les témoignages des parents, des oncles, des tantes, des grands-parents aussi bien que celui des mineurs en souffrance et des anciens enfants placés. Le terme « Comité de Vigilance des Familles » est donc plus approprié car il annonce une capacité de mieux étayer les témoignages enfants-familles-juristes pour chaque cas d’enfant écrasé par la machine à créer des emplois de sociaux.

Il est aussi étrange qu’un tel comité n’ait pas contacté le CEDIF, à moins que sa motivation n’ait pas grand-chose à voir avec la défense des familles et des enfants ? Mais alors pourquoi ce comité entend-il se manifester auprès d’une commission d’enquête parlementaire ?

Pour répondre à cette question il faut poser le fameux « d’où parles-tu ? » suivant une logique selon laquelle les initiatives spontanées n’existent pas mais sont émises par des individus en fonction de motivations personnelles liées au statut, à l’expérience, à l’idéologie.

Autrement dit, nous pouvons d’autant faire confiance à de telles initiatives qu’elles émanent de familles touchées par des « dysfonctionnements de l’ASE », de parlementaires qui ont reçu des parents abimés, d’économistes, des sociologues, de juristes qui ont pu intervenir et analyser ces situations.

Méthode d’où parles-tu ?

Cette méthode nous permet de remonter à une parlementaire qui a suscité la création de la commission d’enquête. Il s’agit d’Isabelle Santiago, une socialiste, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’enfance et des familles entre 2019 et 2022. N’avait-elle rien pu faire lorsqu’elle était en responsabilité ? Enfin, pourquoi pas …

Quant au « Comité de Vigilance des Enfants Placés », il se constitue pour l’occasion ce 19 mars 2024 afin de surveiller cette commission d’enquête et à organiser si nécessaire des « contre-auditions » en faisant témoigner notamment ses propres militants (https://www.lemediasocial.fr/face-a-la-commission-d-enquete-sur-l-ase-un-comite-de-vigilance-des-enfants-places_xAEslT). Ici le terme « militants » et la notion de contre-audition démontrent une volonté de pousser la commission à ne pas accoucher d’une souris. Sa démarche n’est pas éloignée de la nôtre.

Qui parle donc par comité ?

Il a été créé par l’association « Les Oubliés de la République », là on commence à tiquer puisque le nom de l’association correspond au titre du livre agit-prop de Michèle Créoff qui avait mené à la création du Conseil National de la Protection de l’Enfance dont elle avait pris la tête.

Tout cela n’a pas l’air logique, creusons davantage.

Le site « Les Oubliés de la République » met en avant le « Comité de Vigilance » en utilisant l’écriture inclusive typique des groupes syndicaux de sociaux, tout en appelant aussi des travailleurs sociaux à les rejoindre !!!

Plus que pas logique, louche, creusons toujours en remontant la filière.

Donc ce Comité de Vigilance est créé par l’association « Les Oubliés de la République », laquelle appartient à un groupe « The Good lobby » dont le siège est à Bruxelles (En français : https://www.thegoodlobby.fr/, au niveau européen : https://www.thegoodlobby.eu/).

https://www.oubliesrepublique.fr/rencontrer-les-oubli%C3%A9s

Donc la tête fait du lobbying à Bruxelles, auprès des instances européennes.

Voyons les partenariats : Le Parlement Européen, la Fondation européenne pour le climat, WWF, l’Open Society Foundations, Ashoka. Je vous laisse creuser pour les trois derniers, vous allez être surpris.

Quant au fondateur de « The Good Lobby« , Alberto Alemanno, ce n’est pas un ancien enfant placé, mais un professeur de droit à HEC, le Forum économique mondial de Davos lui a décerné la qualité de Young Global Leader en 2015, et il vient d’obtenir la reconnaissance d’innovateur social par la fondation Schwab (source : Wikipédia).

Nous sommes loin d’avoir un parrainage aussi disons « influent ». Mais il manque encore les noms des deux organisateurs du comité.

Enfumage

Il s’agit d’Ayda Hadizadeh, une élue locale socialiste. Pour s’opposer si nécessaire à une commission d’enquête à l’initiative de parlementaires socialistes ??

D’autant que les personnalités politiques s’engageant pour « Les Oubliés de la République » sont mentionnées sur leur site. On y retrouve deux macronistes et tout le reste NUPES : Charlotte Caubel (ancienne secrétaire d’Etat à l’enfance), Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, que des phares de la pensée. Mais aussi – surprise – Isabelle Santiago à l’origine de la commission d’enquête ! On se fout pas un peu de notre gueule là ? La « commission d’enquête » n’aurait-elle pas généré elle-même sa propre opposition afin de contrôler la parole de ceux qui critiquent l’ASE ?

Cette commission d’enquête serait donc un attrape- couillon non au service des familles, mais de projets favorables aux sociaux que portent habituellement les élus socialistes et leurs alliés ?

On ne risque donc pas d’y parler de « placements abusifs ».

Au fait qui est le deuxième organisateur de ce comité ?

Lyès Louffok lui-même.

Celui qui fait la leçon aux journalistes qui osent parler de « placements abusifs », les accusant de donner dans le complotisme. Vous savez ce complotisme qui dénonce aussi les Open Society Foundations de Soros.

Est-il besoin d’en rajouter ? Non cette commission ne vous entendra pas.